La protéine NLRP3 est la mieux connue d’un groupe de protéines appelées « récepteurs de l’inflammasome ». Lorsque la protéine NLRP3, sous sa forme monomérique inactive, détecte des dommages à l’intérieur de la cellule, elle se regroupe sous forme d’oligomère, sa conformation active, formant un complexe d’inflammasome hautement organisé. Ce complexe mène à l’activation de l’IL 1β, de l’IL 18 et de la gasdermine D (GSDMD), qui favorisent une réponse inflammatoire en aval de même que la pyroptose, un type de mort cellulaire déclenchée par des signaux pro-inflammatoires et associée à l’inflammation.
L’inflammasome NLRP3 est activé par de nombreux marqueurs de lésions tissulaires, comme les agrégats de protéines anormales et l’accumulation de lipides. Tous ces facteurs sont des déclencheurs pathologiques connus. Le fait que l’inflammasome NLRP3 peut être activé par un ensemble aussi large et varié de marqueurs de lésions tissulaires en fait un régulateur déterminant de la réponse immunitaire innée dans le contexte de l’inflammation systémique et de la neuro-inflammation.
L’activation aberrante de l’inflammasome NLRP3 est un facteur clé de nombreuses maladies
Le rôle essentiel que joue l’inflammasome NLRP3 dans les maladies humaines a d’abord été établi lorsqu’on a découvert que des mutations du gène NLRP3 étaient en cause dans un ensemble de maladies génétiques auto-inflammatoires connues sous le nom de « syndromes périodiques associés à la cryopyrine » (cryopyrin-associated periodic syndromes [CAPS]). Ces maladies se caractérisent par une inflammation générale et des symptômes cliniques induits par l’IL 1β qui touchent la peau, les articulations, le système nerveux central et les yeux. On a ensuite établi l’implication de la protéine NLRP3 dans un vaste éventail de pathologies, dont les suivantes :